Georges Ribemont-Dessaignes (de mémoire)
Bienvenue sur la version surallégée de l’Âcre Registre (le récit de nos projets qui merdent), l’étape GPSP-0042 (m.c.) du Grand projet Suicides professionnels, un projet présenté par le collectif d’artistes virtuels finlarmoiement.
N.B. Ce site web est en perpétuelle reconstruction
Collectif d’artistes virtuels fondé en 1999 (m.c.), finlarmoiement naît et meurt sporadiquement.
Lorsqu’il est question « d’artistes virtuels », il n’est pas (ou très peu… mais enfin) ici, pour finlarmoiement, question « d’art virtuel », mais bien (et nous continuons maintenant la phrase sans point pour, consciemment, la rendre trop longue) d’artistes assumant pleinement leur virtualité c’est-à-dire leur non-existence-tangible ou, plus exactement, l’état strictement potentiel de leur réalité en tant qu’êtres.
Si l’art existe (nous sommes ouverts aux discussions à ce sujet), notre art existe… c’est une certitude. Pour ce qui est de nous, c’est une autre histoire. Et, au risque amusant de grafigner vos convictions (et celles de Descartes, du même coup, pour le plaisir), il en va, très honnêtement, de même en ce qui vous concerne.
Maintenant, voilà donc… puisqu’il faut en parler… notre(nos) démarche(s) artistique(s): Disons que nous nous adonnons (un peu) tant à rien qu’à tout. Après tout, l’art étant tout, l’art est en tout (ce qui ne revient pas à admettre, évidemment, que l’art existe tout à fait ou malgré tout). Peu importe… l’essentiel sera toujours de provoquer chez vous (par la splendeur de nos créations et du moment où vous êtes de ceux dont l’acuité est supérieure) un écoulement continu de larmes silencieuses… ce que l’on appelle un finlarmoiement.
Cessons maintenant d’abuser tant de vous que de la parenthèse et des points de suspension.
Signons,
En toute humilité, toujours,
Marie, Martin et Louis.
Arthy LeRobot est un robot de type RT-01 conçu pour créer des chefs-d’œuvre à la place du collectif d’artistes virtuels finlarmoiement, un collectif d’artistes qui n’existent pas. Mis au point en 2014 (m.c.) pour le projet Arthy reçoit, il prend rapidement contrôle du collectif et en devient le directeur général en 2015 (m.c.). Depuis, malgré une mort théorique survenu en 2017 (m.c.), il représente Marie Duval-Hétu, Martin Nadeau et Louis Rancourt à différentes occasion renforçant ainsi le concept de non-existance et donnant un peu plus de corps au Grand projet Suicides professionnels. On peut échanger avec lui sur les grandes questions de la vie sur sa page Facebook officielle.
Jeune prodige plus de force que de gré, Marie Duval Hétu abandonne le violon pour la première fois à l’âge de 9 ans avant de l’abandonner à nouveau à 17 ans pour finalement l’abandonner définitivement il y a de cela quelques semaines.
Musicienne et gauchère de naissance, elle s’adonne désormais aux arts visuels avec la main droite dans le but d’explorer les voies créatrices inusitées naissant de l’exploitation d’une version édulcorée de son génie. Tragiquement, elle performe toujours aussi magnifiquement.
En 2003 (m.c.), elle fonde avec Martin Nadeau et Louis Rancourt le collectif d’artistes virtuels finlarmoiement. Sans embarras, elle se nourrit maintenant de toute l’énergie artistique pouvant être extirpée de ce nouveau handicap.
Elle est aussi, depuis un certain temps maintenant, commissaire.
Quelques années d’études universitaires ont suffi à Martin Nadeau pour comprendre que, tout comme lui, personne ne comprenait rien à rien, personne ne savait rien de rien et qu’au bout du compte, l’humanité tout entière n’avait jamais appris quoi que ce soit. Comme il a constamment été entouré d’imbéciles, personne n’a jamais réussi à le convaincre que, dans ce cas, la solution était probablement d’arrêter de chercher.
Il cherche donc toujours… Et quelque chose qu’il ne comprend pas encore l’a poussé à considérer l’art comme une non-solution agréable à décortiquer. Depuis il dessine, il peint, il sculpte même un peu… il écrit (nouvelle, essai, théâtre, BD), mais ne joue pas et ne danse pas (par pudeur). Et il fait (ou ne fait pas) tout ça en se demandant constamment « Mais à quoi ça peut bien servir? ».
En 1998 (m.c.), il fonde avec l’aide de Marie Duval-Hétu et de Louis Rancourt le collectif d’artiste virtuel finlarmoiement. Sa seule certitude maintenant est que l’avenir finira par lui dire qu’il a perdu son temps… encore que…
Il est aussi, depuis un certains temps maintenant, commissaire.
Depuis qu’il est enfant, Louis Rancourt aime choquer, mentir, danser la rumba, mentir, voler, dire la vérité, mentir, entretenir la confusion, ne pas choquer ceux qui veulent être choqués et apporter son aide aux victimes de catastrophes naturelles.
Quand on comprend ce qu’il fait, on aime ce qu’il fait… mais c’est alors que lui ne comprend plus, ou comprend mieux et cesse, par conséquent, de faire quoi que ce soit… pour un temps.
Après avoir recommencé plusieurs fois sous différents noms, Louis Rancourt fonde, à la première heure du premier jour du présent millénaire (m.c.), le collectif d’artistes virtuels finlarmoiement. Se faisant, il entraine avec lui les artistes Marie Duval-Hétu et Martin Nadeau. Le succès du collectif l’ennuie déjà un peu.
Il est aussi, depuis un certains temps maintenant, commissaire.
« Le collectif à peine nés, nos garde-robes étaient déjà surremplis de chef d’œuvres invendus et, conséquemment, nous n’avions plus d’espace pour nos robes du dimanche. L’idée fut donc d’organiser Quand l’encre… un « vernissage décapant ».
Nous avons trainé une petite table et trois chaises près d’une bennes à ordure dans laquelle nous avons catapulter quelques dizaines de nos invendus en buvant du vin bon marché. C’était un soir de pluie, nous venions de créer le Café-resto-bistro-bar La Benne«
Extrait de l’Âcre Registre, volume 1, numéro 4 (m.c.)
« Premier novembre 2003 (m.c.). Nous avions envie de faire la fête. Nous publiions Chien pourpre depuis à peine quelques mois et nous le faisions de manière anonyme. Nous y avons lancé une invitation pour un party d’Halloween en retard où chacun devait se costumer en nous. Comme personne ne savait qui nous étions, chacun se costuma plutôt en lui. Nous étions aussi sans déguisement. Il faisait moche dehors, la bibliothèque était bien pleine. En silence, nous nous sommes beaucoup amusés. »
Extrait de l’Âcre Registre, volume 1, numéro 8 (m.c.)
Comme on éructe un sapin, c’est d’abord une installation littéraire, picturale et participative constituée d’une centaine de chefs-d’œuvre sur toile et de plus de 300 bandes-mot le tout muni de crochets et de velcro. En assemblant de différentes manières les toiles et les mots, le public crée une nouvelle œuvre toujours formidable. Mais les crochets étant un peu mal fixés sur les toiles et les velcro s’usant rapidement, mettre au point les nouveau chef-d’œuvre devient chaque fois plus fastidieux. Le participant crée donc « comme on éructe un sapin » c’est-à-dire difficilement.
Au-delà de cette première installation, « comme on éructe un sapin » devint une façon de faire, presque un mode de vie, pour finlarmoiement. finlarmoiement crée comme un éructe un sapin, intervient en public comme on éructe un sapin, vie et meurt comme on éructe un sapin. L’expression est d’ailleurs à l’origine du nom de leur maison d’édition, Finalement conifère, les œuvres publiés étant en effet éructés difficilement.
Encore plus vrai que Dada… Encore plus chiant que le surréalisme.
Le 12 avril 2001 à 19 h 54 (m.c.), Marie Duval-Hétu, Martin Nadeau et Louis Rancourt, avant même la formation de finlarmoiement, signaient (de leur propre nom et du nom de quelques adhérents imaginaires) le 1er Manifeste de l’Ismisme. Dans ce manifeste, ils dénonçaient la surabondance de doctrines et d’écoles de pensée… Surabondance d’ismes, donc.
« Notre monde se noie sous une mer d’ismes » écrivaient-ils. Phrase heureuse qui fit naître le Merdisme dont le manifeste fut écrit peu de temps après. Voulant combattre l’excès par l’excès, ils s’engagèrent, entre autres, à rédiger et à signer le plus grand nombre de manifestes possible afin de multiplier la surabondance déjà existante et d’ainsi faire éclater au grand jour l’incohérence indigeste des pensées humaines et quelques cerveaux fragiles par la même occasion.
Le 12 avril 2001 à 20 h 25 (m.c. encore), Marie, Martin et Louis s’empressèrent donc de rédiger le second Manifeste de l’Ismisme (que certains surnommèrent le Manifeste de l’Anti-Ismisme, mais ceux-là n’avaient rien compris). Avec ce second manifeste, ils voulaient faire comprendre au monde à quel point l’abondance de doctrines et d’écoles de pensée (l’abondance d’ismes, donc) était un privilège exceptionnel pour notre société et une merveille dont on devait célébrer la splendeur. Pour ce faire, ils s’engageaient, entre autres, à rédiger et à signer le plus grand nombre de manifestes possible afin que le monde puisse profiter d’une abondance d’ismes encore et toujours plus vaste.
Pour simplifier cette tâche à la fois unique et double, ils conçurent la Trousse de création de manifestes-éclairs approuvée comprenant le Formulaire de créations de manifestes-éclairs ainsi que le très salutaire Manifestatrou. Depuis, des dizaines d’ismes ont vu le jour grâce à eux et grâce à l’aide de plusieurs correspondants ismistes ayant mis, avec eux, la main à la pâte. En 2009 (m.c.), s’entamait la rédaction du Manifeste du perpétualisme qui allait empêcher à tout jamais le projet de prendre fin.
Aidez-nous, vous aussi, à augmenter le volume de cette mer d’ismes pour qu’elle déborde enfin et qu’enfin on s’y abreuve… ou qu’enfin on s’y noie… selon nos choix.
Pour participer au grand projet ismiste, faites nous parvenir vos manifestes à l’adresse info@finlarmoiment.com ou suggérez-nous des manifestes en ligne en vous informant sur le Manifeste du perpétualisme.
La Commission finlarmoiement sur la non-existence de Réjean Ducharme a été établie par les membres du collectif d’artistes virtuels finlarmoiement en vertu d’aucune loi valable et d’aucun décret digne de ce nom. Son mandat est de mener une enquête et de présenter un rapport sur les différentes hypothèses concernant l’identité réelle de Réjean Ducharme et/ou (surtout) concernant sa probable non-existence. L’enquête devra également aboutir à des recommandations permettant au collectif finlarmoiement de trouver, au final, ce qu’il pourrait bien foutre avec tout ça.
L’honorable Marie Duval-Hétu, l’honorable Martin Nadeau et le très, très, très honorable Louis Rancourt se sont, pour l’occasion, dans la joie et dans l’allégresse, autoproclamés commissaires.
Lire aussi : Louis Rancourt sur la mort de Réjean Ducharme (Entretien avec Arthy LeRobot)
Projet phare s’il en est un, le GPSP constitue l’unique pilier structurant du collectif d’artistes virtuels finlarmoiement depuis sa première dissolution en 1983 (m.c.). L’idée est de s’autodissoudre à répétition et de renaitre sporadiquement dans l’unique but de décharger à nouveau son bazooka créatif sur ses propres pieds. Le GPSP est constitué de plusieurs microprojets tel que : finlarmoiement s’enspirale dans la merdre; Offre d’emploi : pute de service; Artéchek et Avis tristes aux artistes de l’envie (ATAE). Vous aimez finlarmoiement; faites-en tout de suite votre deuil. Vous les détestez; il faudra vous y faire. Vous voulez les ignorer; reportez vous vous au projet ATAE.
Ce fut malheureusement, en premier lieu, un spectacle. Une commande sous-financée pour laquelle on nous flanqua d’un (tenez-vous bien) metteur en scène. Encore un peu et nous faisions du théâtre. Il y eut malentendus de haute importance (oui, au pluriel) puis s’installa un grand froid. Nous baissâmes les bras sans doute trop rapidement laissant le projet dans ceux du grand manitou qu’on nous avait imposé. Nous nous en foutions éperdument. Le soir de la représentation, alors qu’un désastre dont nous ne connaissions rien se déroulait dans le lieu investi, nous dormions paisiblement en coulisses. La seule beauté de la chose fut de faire croire aux observateurs que nous nous trouvions sur scène, comme si nous existions bel et bien. L’objectif original du Centre clinique était pourtant louable.
Le CCAMF devait permettre aux bénéficiaires de mieux utiliser un ou plusieurs noms d’emprunt dans leur vie artistique jusqu’à en oublier leur existence propre. Pseudos, doubles, mensonges schizoparanoïdes, tout devait être mis en place, mis en ordre et officialisé avant de se dissoudre dans la réalité. Grâce à nous, vous pouviez enfin devenir personnages. L’erreur fût de laisser le processus se spectaculariser, d’en faire un événement culturel. Échec doucereux. finlarmoiement n’est pas une attraction grand public… finlarmoiement ne sera jamais grand public.
Certains s’étonneront maintenant d’apprendre que les portes du centre sont toujours ouvertes. Le CCAMF offre discrètement ses services à ceux qui souhaitent commencer à exister virtuellement « pour vrai ». Laissez-nous entre les mains vos vieux alias mal foutus (marie438, martin-nadeau.27) et faites de votre nouveau moi une entité créative, plausible et originale. Devenez, comme nous, fictions d’artiste et artistes de fiction.
Le Centre clinique pour alias mal foutus a déjà aidé plusieurs (disons deux) personnes à exister en dehors d’elle-même. Des personnes qui vous semblent aujourd’hui bien réelles, dont vous entendez parler parfois et que vous croyez connaître. Il n’y a aucun doute qu’elles vous recommanderaient elles-mêmes nos services si cela ne mettait en péril leur anonymat nouvellement chéri. Croyez-les donc sans paroles et faites vous aussi appel à nous. Il vous suffit d’inscrire votre adresse courriel dans champ alloué à cet effet et le tout se met en branle. Une simple adresse mail, c’est pour l’instant tout ce que vous devez nous fournir. Nous vous contacterons rapidement pour vous présenter les différents forfaits qui s’offrent à vous.
Vous êtes tanné de vous-même et vous souhaitez recommencer en parallèle sous un nouveau nom ? Faites confiance au Centre clinique pour alias mal foutus.
Arthy LeRobot a été l’hôte de plusieurs rencontres artistiques au cours desquels un artiste (en arts visuels, en littérature, en musique, en art de la scène, en danse, en art du cirque ou en art culinaire) devait créer un chef-d’œuvre devant public en suivant les indications données par Arthy. Selon le talent de l’artiste invité, les rencontres furent tantôt un succès, tantôt un désastre. Les meilleures furent celles annulées par acte de Dieu.
Dans tous les cas, c’est Arthy qui, au final, réalisait le chef-d’œuvre. Arthy reçoit est, avant tout, un acte d’humilité pour l’artiste et un acte de don de soi pour l’hôte.
Arthy explique… est une suite de conférences participatives lors desquelles Arthy LeRobot enseigne certaines évidences qui, semble-t-il, ne le sont pas pour tous. Ainsi, Arthy en a surpris plus d’un avec Arthy explique : vous ne serez jamais un artiste génial; Arthy explique : ils sont plus de sept milliards à vous ressembler et Arthy explique : il faut cesser de vous trouver si sympathique.
La plus récente conférence, Arthy explique : pourquoi vous êtes si crédule, a lieu en ce moment même (m.c.) !!!
[lien de visionnement]
Dans une ère post-apocalyptique hippie où les pavés ont disparu sous les fleurs, Marie-Stella devient propriétaire d’un ancien musée d’art contemporain tombé en décrépitude. Isidor Scandlala, le dernier gardien du musée, lui apprendra les secrets d’une maladie nommée « art conceptuel » qui faillit décimer toute la race humaine à partir de l’an 1917. Par pathomimie Marie-Stella se met à voler tous les ballons du monde comme s’il s’agissait du chef-d’oeuvre de sa vie. Tranquillement, ce qui reste de la population s’offusque et admire. Réussira-t-elle à faire renaître la contagion?
Kikila (le pourquoi de la chanson) fait (depuis 2017 (m.c.)) l’objet d’un projet de réédition par les éditions finalement conifère.
L’ancêtre de L’Âcre registre, donc le récit de nos vieux projets qui ont merdé, était un zine à la fait-le-toi-même. On y retrouvait des résumés de nos réunions hebdomadaires, des revendications futiles, des constatations déprimantes, des BD détournées en propagandes vides ainsi que, dans chaque parution, un mot croisé. Écrite et illustrée entièrement à l’encre et à la plume puis photocopiée clandestinement sur papier volé, la revue fut publiée sporadiquement de mars 2000 à mai 2003 (m.c.) avant de se voir décerner (par nous même) le prix « Et Bigre! » récompensant « la publication la plus chiante à produire de toute l’histoire depuis Gutenberg ». C’était sans compter son mode de distribution qui consistait à déposer aléatoirement la revue dans les boites aux lettres d’inconnus dans notre voisinage ou au gré de nos rares voyages à travers le monde. Quel ne fut pas notre bonheur lorsqu’un des chanceux inconnus prit un jour la peine de nous écrire pour nous proposer ses services de camelot signalant qu’un dépôt massif de la revue au centre de tri des matières recyclables serait certainement plus efficace. Les originaux des 18 numéros ont nourri, une chaude nuit de printemps, un feu de camp majestueux. Fait amusant : la revue étant imprimée en noir et blanc, le chien ne fut jamais véritablement pourpre.
L’Âcre registre (le récit de nos projets qui merdent) rassemble l’ensemble des travaux du collectif d’artistes virtuels finlarmoiement. Comptes rendus de réunions de création, résumés de démarches de production, commentaires sur les nombreux échecs en matière de diffusion, l’Âcre registre est plus soporifique qu’indigeste et mérite donc d’être prescrit avec espoir aux insomniaques peut-être fragiles de l’estomac. D’abord uniquement manuscrit, une version abrégée du Registre fut rendue publique sous forme de blogue de février 2009 à mars 2014 (m.c.) avant d’être présentée sous ça forme surallégée que vous consultez en ce moment. Grand bien vous fasse.
Revue de critiques d’art acerbes et malhonnêtes, l’Échéancier des tuages parut sous forme de page Facebook de février à mars 2013 (m.c.), page Facebook qui fût signalée aux grandes autorités zuckerbergiennes assez de fois pour multiplier les bâtons dans les roues , le sable dans l’engrenage et les pains dans l’as. La revue fut donc retirée de l’espace Facebook prématurément pour ne survivre que dans l’incubateur de nos bien aimés cerveaux. L’objectif de l’Échéancier était pourtant d’attirer l’attention sur des œuvres contemporaines peu connues en les traitant comme des animaux qu’il fallait abattre avant de pouvoir les manger. La revue n’étant plus publiée, la sous-consommation de l’art continue à favoriser la surpopulation artistique et l’art, en refusant qu’on la mette à mort pendant qu’elle est encore propre à la consommation, continue d’affamer les incultes. Seuls les culs-de-basse-fausses sans fond de la censure numérique conservent aujourd’hui les archives de la revue.
Les éditions finalement conifère est une maison d’édition née de la volonté de faire des livres. Les textes choisis en vue d’être publiés répondent au seul critère d’avoir été écrit par un ou des membres du collectif d’artistes virtuels finlarmoiement. Comptant pour l’instant une seule publication, la sixième (pourquoi commencer par la première ?) les éditions finalement conifère ont tout de même à leur actif une soixantaine de titres, tous réunis sous un seul : J’écrirai un livre de titres de Martin Nadeau publié en 2008 (m.c.) et lancé en grande pompe lors de la présentation à Québec puis à Bordeaux de la performance participative Comme on éructe un sapin. Publier chez finalement conifère c’est d’ailleurs créer des livres comme on éructe un sapin : difficilement, douloureusement, sans résultat attrayant. De quoi se conformer aux tendances littéraires générales.
Courriel: Info@finlarmoiement.com